Comment mettre sa résidence secondaire en location saisonnière ?
Vous possédez une résidence secondaire et souhaitez en tirer un revenu en la transformant en location saisonnière ? Cette option peut devenir une source de revenus intéressante, à condition de respecter certaines étapes. Si vous vous demandez comment procéder, lisez attentivement cet article !
En résumé :
- Vérifiez les règles locales avant de louer : certaines communes imposent une déclaration ou une autorisation spécifique pour la location saisonnière.
- Préparez un logement confortable et sécurisé : un bien propre, bien équipé et conforme aux normes attirera davantage de locataires et évitera les litiges.
- Déclarez votre activité et choisissez un régime fiscal adapté : vous devez obtenir un numéro SIRET et déclarer vos revenus en tant que loueur en meublé non professionnel (LMNP).
- Assurez une gestion fluide des séjours : entre contrat de location, accueil des locataires, entretien du logement et taxe de séjour, chaque étape compte pour la réussite de votre activité.
Comprendre les règles avant de se lancer
Avant de poster la première annonce, vous devez vous assurer que votre projet respecte les réglementations locales et nationales. Ces règles varient selon la localisation de votre bien.
Certaines communes imposent une déclaration en mairie, voire une autorisation de changement d’usage. C’est souvent le cas dans les grandes villes ou les zones dites tendues. En revanche, dans les petites communes, une simple déclaration suffit. Contactez votre mairie pour éviter les mauvaises surprises.
Si votre résidence secondaire fait partie d’une copropriété, consultez le règlement avant d’entreprendre de la location saisonnière. Certaines copropriétés interdisent ou limitent la location de courte durée. Vous devez donc vous assurer que l’activité ne contrevient pas aux clauses en vigueur.
Préparer votre logement à la location
Un logement bien préparé attire davantage de locataires et favorise les commentaires positifs. Il ne suffit pas d’un canapé et d’un lit…
Aménagez un espace confortable et fonctionnel
Vous devez proposer un logement meublé, propre et fonctionnel. Pensez à l’expérience du locataire : confort de la literie, équipements de cuisine, rangements suffisants, connexion internet fiable… Tout doit être pensé pour des séjours de courte durée agréables !

Sécurisez le logement
Installez un détecteur de fumée, vérifiez les installations électriques et prévoyez un système de verrouillage sûr. Vous pouvez également ajouter un guide d’accueil avec des consignes simples pour l’utilisation des équipements et des recommandations locales.
Déclarez votre activité et choisissez un régime fiscal
En France, vous ne pouvez pas louer en toute liberté sans formalité administrative… Vous devez également déclarer vos revenus.
Il faut déclarer votre activité de loueur en meublé non professionnel (LMNP). Pour cela, vous devez remplir un formulaire POi (Cerfa 11921*05) et obtenir un numéro SIRET (cette formalité est gratuite).
En fonction des revenus tirés de la location, vous relèverez du régime micro-BIC ou réel. Le micro-BIC permet un abattement forfaitaire de 50 %, mais le régime réel peut s’avérer plus avantageux si vous avez beaucoup de charges à déduire.
Voici un tableau comparatif pour vous aider à y voir plus clair :
| Critère | Micro-BIC | Régime réel |
|---|---|---|
| Recettes annuelles | Jusqu’à 77 700 € | Au-delà ou sur option volontaire |
| Abattement forfaitaire | 50 % | Aucun |
| Déduction des charges | Non | Oui |
| Obligations comptables | Simplifiées | Comptabilité complète + bilan |
| Intérêt principal | Simplicité de gestion | Optimisation fiscale |
Fixer un tarif cohérent et mettre en vente
Pour bien louer, il ne suffit pas de publier une annonce. Vous devez d’abord définir un tarif réaliste, compétitif et adapté aux attentes du marché.
Étudiez les prix du marché
Avant de fixer un montant, regardez ce qui se pratique autour de vous. Consultez les offres similaires sur Airbnb, Abritel ou Leboncoin. Comparez les logements par localisation, surface, prestations et capacité d’accueil. Vous devez positionner votre bien de manière cohérente pour susciter l’intérêt sans brader votre offre.
Adaptez vos tarifs selon la saison
Les prix doivent évoluer en fonction de la demande. Vacances scolaires, événements locaux, week-ends prolongés : autant d’occasions d’augmenter vos tarifs. À l’inverse, en basse saison, une offre plus souple ou une réduction peut éviter les périodes creuses.
Choisissez les bons canaux de diffusion
Les plateformes comme Airbnb, Booking ou Abritel offrent une forte visibilité mais prélèvent des commissions. Vous pouvez donc créer un site internet pour location saisonnière, afin de vous affranchir des commissions, proposer des réservations directes, gérer vos prix librement, et fidéliser vos locataires réguliers.
Gérez la location au quotidien
Lancer l’activité, c’est bien. La faire tourner efficacement, c’est mieux ! Voici comment faire :
Rédigez un contrat clair
Même pour une courte durée, un contrat de location saisonnière protège les deux parties. Vous devez y faire figurer les dates de séjour, le prix, les modalités de paiement, les règles de la maison, et éventuellement un dépôt de garantie.
Organisez les entrées et sorties
Vous devez être disponible pour accueillir les locataires, remettre les clés et faire l’état des lieux. Si cela vous semble contraignant, vous pouvez déléguer à une conciergerie ou utiliser une boîte à clés connectée.
Quand vous diffusez votre annonce sur plusieurs plateformes, vous risquez les doublons de réservation ou les erreurs de planning. Pour éviter cela, nous vous recommandons d’utiliser un Channel Manager.
Cet outil centralise votre calendrier, synchronise automatiquement vos disponibilités sur toutes les plateformes et évite les surréservations. Vous gagnez un temps considérable et réduisez les risques d’annulations ou de litiges.
Respectez les obligations fiscales et légales
Au-delà de la déclaration de revenus, d’autres règles s’appliquent.
La plupart des communes imposent une taxe de séjour. Vous devez la collecter auprès des locataires et la reverser à la collectivité. Les plateformes comme Airbnb peuvent parfois le faire automatiquement.
Votre assurance habitation classique ne couvre pas toujours les locations de courte durée. Vérifiez les garanties et envisagez une extension de garantie ou une assurance spécifique.
En bref, comme toute entreprise en France, le côté administratif est toujours le plus contraignant…
Si vous souhaitez plutôt transformer votre résidence principale en investissement locatif, lisez plutôt cet article : comment transformer sa résidence principale en investissement locatif ?
FAQ
Faut-il déclarer les revenus issus d’une location saisonnière ?
Oui, tous les revenus issus de la location meublée, même temporaire, doivent être déclarés aux impôts dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Peut-on louer une résidence secondaire toute l’année ?
Oui, mais certaines villes imposent des limitations de durée. Par exemple, à Paris, la location d’une résidence secondaire est souvent plafonnée à 120 jours par an.
Que risque-t-on en cas de non-déclaration ?
Vous vous exposez à des amendes administratives, fiscales et parfois à l’obligation de restituer les revenus perçus. Mieux vaut se conformer aux règles en vigueur.
Peut-on déléguer toute la gestion ?
Oui. De nombreuses conciergeries proposent des offres clé en main, de la gestion des annonces à l’accueil des locataires. Cela implique un coût, mais vous gagnez en tranquillité.




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